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A la folire !

10 septembre 2023

Novembre : Savoureuses engueulades en famille ! Dessous les roses, Olivier Adam

Novembre : Savoureuses engueulades en famille ! Dessous les roses, Olivier Adam
Je l’avais vu me faire de l’œil dans la vitrine de la librairie en face de chez moi et je m’étais réjouie de la sortie de ce nouveau roman d’Olivier Adam – quoiqu’un peu perplexe devant la coupe de cheveux impeccable affichée par l’auteur sur le bandeau...
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11 août 2023

Octobre : Le cri de Nicolas Beuglet, un polar norvégien made in France !

Octobre : Le cri de Nicolas Beuglet, un polar norvégien made in France !
Si vous aimez les romans policiers nordiques, si vous êtes fan des séries télé où il se passe plein de trucs, ou si vous cherchez un livre à offrir à quelqu’un qui n’aime pas lire (bah quoi, on fait tous ça, offrir un truc qu’il n’aime pas à quelqu’un...
27 avril 2023

Septembre : Charly et Lulu face à l'effondrement

Septembre : Charly et Lulu face à l'effondrement
Le saviez-vous ? En septembre, quand il fait beau et que les gens normaux profitent des dernières journées estivales, avec Joe Dassin dans le cœur, les profs, eux, ravalent leur cafard pour afficher une résignation (faussement) enthousiaste face à l’année...
25 avril 2021

Benjamin Trotter, looser de mon coeur !

Benjamin Trotter, looser de mon coeur !
2 avril 2021 : après un cuisant échec auprès de mon institut d’esthétique qui devait me soulager d’une pilosité excessive à l’entrée dans le confinement n°3, je rentabilise mon déplacement à Nantes dans ma librairie favorite. J’y aperçois d’ailleurs une...
25 février 2021

Philippe Delerm content et même pas énervant

Philippe Delerm content et même pas énervant
« Je crois que ça vous fait du bien de savoir qu’on peut vivre comme ça », qu’il a dit en page 22 de son Journal d’un homme heureux. Et ben ma foi c’est pas faux ! « Comme ça », c’est-à-dire en prenant le temps de vivre, en arrêtant de courir après pour...
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2 mai 2020

Juste la fin d'un monde ?

Cyril Dion ? Mais si, vous le connaissez ! Il a la voix douce, le cheveu qui ressemble à un buisson épineux et sauvage, le discours pédagogique qui vous donne l’impression d’être intelligent… Il a co-réalisé le film Demain avec Mélanie Laurent, participé à la fondation du mouvement Colibris avec Pierre Rabhi, écrit un roman et des poèmes… et sans doute fait plein d’autres choses…

Il vous susurre des paroles d’espoir sur toutes les ondes de radio. Bref, Cyril Dion est l’antidote à l’éco-dépression.

Et il vous explique tout ça en toute humilité dans son Petit manuel de résistance contemporaine.

 

Je lis rarement autre chose que des fictions, parce que lire des documentaires, ça me demande des efforts. Et probablement ai-je au fond de moi une feignasse qui veut qu’on la laisse roupiller…

Mais comme là c’était Cyril Dion et que j’avais envie de comprendre un peu la vie, je me suis lancée. C’était en août de l’année dernière. En même temps, je regardais la topissime série Years and years qui nous promet un avenir tellement déprimant et tellement réaliste… Un petit remontant n’était pas de refus.

 

Couverture du Petit manuel de résistance contemporaine de Cyril Dion

Au départ, ça décape.

Certains pourraient dire que la première partie donne envie de se flinguer – mais quand même moins que Ravage car on ne sait pas encore vers quelle(s) catastrophe(s) on va, même si on y va.

Cyril Dion fait en effet un petit tour d’horizon de l’état de la planète, histoire de bien nous remettre les idées en place. Il nous laisser entrevoir la perspective que ce qui va se passer sera sans doute un peu pire que ce qu’on a voulu croire jusqu’à maintenant.

Et encore, le livre date de 2018 : il l’a écrit dans un monde d’avant la démission de Nicolas Hulot, d’avant Gilets jaunes, incendies en Amazonie et en Australie, et d’avant Covid-19…

 

Ah bon, c’était pas obligé ?

Ce qui est bien dans ce bouquin, c’est que Cyril Dion il a lu plein de trucs compliqués, et qu’il nous mâche le boulot en nous en faisant une petite synthèse bien digeste. Rien que pour ça, on peut le remercier, mais pas que…

Parce que du haut de sa grande lucidité, il nous invite à lever un peu la tête du guidon. Et si ce qu’on prenait depuis toujours pour la seule manière de vivre n’était en fait qu’une seule option parmi un champ des possibles beaucoup plus vaste ?

Dans notre système, on croit que pour vivre, on n’a pas d’autre choix que de gagner de l’argent. C’est en effet ce qu’on nous inculque à l’école dès notre plus jeune âge et qu’on continue d’inculquer aujourd’hui (ups… il est bien possible que j’use encore régulièrement de cet argument pour tenter de convaincre un élève mou du genou).

On croit que se ruer vers nos écrans dès la journée de boulot terminée nous a fait gagner en confort.

Et on est convaincu d’avoir atteint l’âge d’or des libertés en vivant dans une démocratie, dont il n’hésite pas à interroger les rouages.

Alors oui, on pourrait se dire que c’est la faute au système, mais Cyril Dion ne jette la pierre à personne et nous démontre que nous sommes nous aussi les petits ouvriers de cette course perpétuelle à la croissance. Il nous met « le nez dans le caca », comme dirait l’autre :

« Réfléchissez à toutes les personnes qui ont fait une véritable différence dans votre vie ou dans l’histoire de l’humanité. […] Aucune d’entre elles ne passait sa journée à se dire : « Il faut bien travailler, donc allons-y mollo, et ce soir je vais me faire un bon plateau télé en jouant à Candy Crush. » Ben c’est pas faux, non ?

Voilà, c’est dit, la société de croissance économique infinie dans laquelle on vit n’est pas le seul chemin. Et une autre voix de la sagesse me revient à l’oreille : celle de ma grand-mère qui, quand on lui offrait un truc, nous engueulait en disant : « mais fallait paaaas, j’ai pas besoin de riiiien ! ».

 

Et après ?

Ben oui parce qu’il s’arrête pas là. Il nous brosse ensuite un petit panorama des théories de ceux qui proposent autre chose : une autre histoire à laquelle adhérer, pour se réinventer. La bonne nouvelle, c’est qu’il y en a plusieurs. La mauvaise c’est que je serais bien incapable de vous les retranscrire – mais vous savez maintenant où les trouver.

Et tout ça dans la douceur : pour lui (si j’ai bien compris), l’avenir passera par la réconciliation avec le vivant dont nous faisons partie, et par la coopération entre citoyens, élus et entrepreneurs (en gros, dire c’est pas moi c’est lui ça ne fait avancer à rien, alors faites l’amour, pas la guerre !).

 

L’intelligence faite homme

Bah oui, on ne peut que le reconnaître. Argumentation en 3 points :

- tout d’abord, et sans revenir sur sa capacité à ingurgiter des chiffres et autres trucs compliqués, il a le don de nous faire entrevoir la lumière au bout du tunnel, sans bla-bla ou promesses hasardeuses ni recettes toutes faites ;

- il ne nous invite pas à nous plaindre en bouffant des curly devant la télé, en gueulant sur Macron et ses potes, mais nous incite plutôt à nous sortir les doigts (du paquet de curly) ;

- et il est l’illustration même de la mise en pratique de l’intelligence collective, dont j’ai beaucoup entendu parler il fut un temps sans vraiment en voir la démonstration. En effet, il ne se contente pas de parler mais il agit – notamment en se faisant le garant de la Convention citoyenne pour le climat, qui rassemble 150 personnes tirées au sort et représentatives de la société française. Le but de l’opération : faire des propositions concrètes à Monsieur le Président himself pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, le tout dans un esprit de justice sociale… des enjeux non négligeables à l’heure où la France est sur les starting-blocks de la relance !

 

Alors voilà, « Make the planet great again ! », certains l’ont dit, d’autres font leur possible pour le faire… Un grand merci pour tout ça ;)

En savoir un peu plus sur la Convention citoyenne pour le climat à l'aube de la relance : par ici, sur France Inter !

Prochaine lecture sur le sujet : Vers la sobriété heureuse, de Pierre Rabhi

 

2 mai 2020

Juste la fin du monde ?

Juste la fin du monde ?
C’est un peu la question du moment – quoique partiellement éclipsée ces jours-ci par l’inquiétude de savoir si l’on sera rouges ou verts le 11 mai prochain : le monde va-t-il changer ou allons-nous repartir de plus belle et foncer droit dans le mur avec...
23 avril 2020

Les mioches, encore eux !

Les mioches, encore eux !
Oui parce que finalement, y’a de quoi faire du côté des mioches ! Fini le temps où le choix se limitait au Club des cinq, aux Six compagnons et au Clan des sept… avec Fantômette à la rescousse, bien sûr. Personnellement, j’ai eu du mal à passer à autre...
18 avril 2020

Les livres pour les mioches

Les livres pour les mioches
« Nan mais là faut pas déconner, tu vas pas dire que t’as pas le temps d’écrire un ou deux articles »… Voilà ce que je me dis, à chaque début de vacances et surtout l’été… Et chaque jour, pendant la 1ère moitié des vacances, je me répète : « nan mais...
30 août 2017

Céline et les piqûres d'araignée

Si Céline était un phénomène météo, elle serait très probablement une tempête – tropicale – qui dévaste tout sur son passage et laisse ceux qui la subissent démunis, épuisés… Mais comme toute tempête qui se respecte, elle offre aussi ses moments d’accalmie : soudain, la voilà qui s’isole, se terre, et fait sa recluse… illustrant à merveille la formule de l’auteur vénéré par la confrérie des profs d’anglais dont elle fait partie : « beaucoup de bruit pour rien ».

 

What about spiders ?

C’est ainsi qu’en ce mois d’août 2017, lors d’un de ces instants de break gracieusement octroyés à son entourage, elle a délaissé les vrais gens pour retrouver avec bonheur son vieux pote Adamsberg dans le dernier Fred Vargas : Quand sort la recluse.

Adamsberg, en Islande suite à sa dernière enquête, est rappelé en France pour travailler sur un nouveau dossier. Mais il aperçoit l’image d’une araignée affichée sur l’écran d’ordinateur d’un de ses collaborateurs… Prenant à cœur son rôle de chef, il l’engueule parce qu’il s’éparpille ? Pas du tout, il décide de creuser le sujet et découvre que deux hommes de plus de 80 ans sont morts des suites d’une piqûre de recluse : cette araignée (à huit pattes) qui provoque sur ses victimes des plaies nécrosantes.

Le voilà qui s’engage dans cette enquête peu officielle. Parce que ça le turlupine, aussi, tout ça ! Et quand un truc le turlupine, il ne peut pas lâcher, et il a bien raison : un illustre passionné de la recluse lui affirme qu’on ne peut pas mourir des suites d’une piqûre, donc c’est chelou. Dans un commissariat comme ailleurs, les gens qui se détournent du droit chemin, ça fait des histoires, entre ceux qui le suivent (très peu), et d’autres qui condamnent son attitude dissidente (la plupart)... Céline ne m’en ayant pas dit davantage pour ne pas me spoiler le bouquin, je vous invite à lire le roman pour connaître la suite des évènements !

celine_quand-sort-la-recluse

 

Celui-là comme les autres

Céline a aimé ce roman au même titre que les autres Fred Vargas :

- parce qu’elle aime les romans avec des intrigues prenantes,

- parce que ce sont des policiers, mais qui se déroulent en France et que Fred Vargas est une des rares à ne pas aller chercher ses intrigues Outre-Atlantique,

- parce qu’Adamsberg se déplace dans la France profonde et authentique pour les besoins de l’enquête et qu’apparemment, c’est sympa,

- parce que c’est bien écrit,

- parce que le rythme lent sied à son humeur de lectrice recluse,

- et parce qu’elle y retrouve des personnages qu’elle fréquente maintenant depuis plus de 10 ans – « un peu comme quand je regardais Une famille formidable, tu vois / Mais je vois carrémeeeennnnnt !!! ». Chacun des romans met en lumière l’un des personnages de la brigade.

Plus encore que ça, Céline affirme que si elle n’était pas sûre que Fred Vargas allait écrire d’autres livres avec les mêmes personnages, elle ne les achèterait sans doute pas… (ce qui, on peut le dire, pose question…).

 

How she met Fred Vargas

Herbignac, décembre 2003. La jeune Céline est en stage à la librairie Voyelles, et sa responsable trop sympa lui offre Pars vite et reviens tard (bienveillance réelle ou message crypté rapport au tempérament tempétueux de la demoiselle ?). Céline le lit, et là, toute la réticence qu’elle a accumulée face à la lecture au cours de ses années de collège / lycée s’envole : elle retrouve le goût de lire. Merci les libraires, et bravo les profs de français !

Notons qu’il s’agit probablement ici d’un sombre mensonge certainement inspiré par une sourde lutte livrée contre les profs de français, qui on le sait, déchaînent chez leurs élèves la passion de la lecture.

 

 

Et depuis…

Entre les Fred Vargas et les autres, Céline lit 8 à 10 bouquins par an. Now that she is an English teacher, elle essaie d’alterner livres en français et en anglais. Elle s’est acheté une liseuse pour se la jouer prof dans le move, mais aussi pour pouvoir lire des livres en anglais avec le dictionnaire à portée de clic (et puis ça permet de lire dans le noir sans indisposer l’homme qui partage sa couche – manquerait plus qu’elle lui ôte tout répit nocturne).

Quand elle est happée par un bouquin, elle peut ne pas le lâcher. Les livres lui arrachent régulièrement des larmes - mais elle se marre pas, par contre. En général, elle les termine, sauf vraiment quand un ami lui offre un livre à côté de la plaque (mais n’en parlons pas, il ne faudrait pas vexer Charly), ou encore quand on lui inflige l’étude des Mots de Jean-Paul Sartre (mais Jean-Paul, moi je t’aime et je sais que c’est encore un coup bas contre les profs de français).

Les livres qu’elle lit, elle a besoin de les posséder : elle ne les emprunte pas mais les achète. Et si vous lui prêtez un livre qu’elle aime, elle pourra se l’acheter pour l’avoir avec elle ; ou si elle vous donne un livre qu’elle a aimé, elle ira peut-être le racheter pour l’avoir avec elle (ce qui, on peut le dire, pose question…).

Parmi les livres qui l’ont marquée, elle a aimé Candide, Le parfum de Patrick Suskind, L’insoutenable légèreté de l’être de Kundera. Elle a été un petit peu amoureuse du héros de Un jour, de David Nicholls. Et plus récemment, les deux derniers Joël Dicker, The sense of an ending de Julian Barnes, et aussi un livre qu’elle dit « trop bien » : Le chuchoteur, de Donato Carrisi, qui parle de meurtres d’enfants (ce qui, on peut le dire, se révèle vraiment préoccupant…).

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