Olivier, c’est un mec engagé…

Avec 18 ans de défense de la cause animale au compteur, on peut dire qu’il a atteint sa maturité de militant. Des livres sur le sujet, il en a lu beaucoup ; alors aujourd’hui, il préfère agir ! La lecture lui sert à présent à se changer les idées, et les livres engagés font peu à peu place aux romans…

Mais voilà, c’était compter sans Aymeric Caron, débarquant sur son grand cheval blanc pour lui offrir sur un plateau LE livre qui pose sur le papier ce qu’Olivier porte au fond de lui depuis toutes ces années : No steak.

Ruquier, mais pas que…

Alors Aymeric Caron, je le connaissais pas sous l’angle du végétarien engagé. Pour moi, il était le chroniqueur de chez Ruquier, que j’avais vu une seule fois à l’œuvre, faisant une tête au carré au pauvre David Foenkinos, qui en aurait presque perdu ses boucles pour le coup.

Comme quoi, l’humain est un être complexe et multi-facettes : on peut être journaliste et avoir une verve acérée d’une part, et cacher une part de soi beaucoup plus empathique d’autre part.

No steak, ça sonne un peu comme une punition…

T’as pas été sage, t’auras pas ton gros burger… et en effet, c’est un peu ça : plus qu’une punition, c’est une prophétie. Aymeric Caron explique, chiffres et démonstrations à l’appui, que la fête des viandards, ça va pas durer…

Ce qui a plu à Olivier, c’est que tout est objectivité dans ce livre : ni plaidoyer ni jugements de valeur, mais des faits… et voilà que tout semble une évidence. Le livre s’adresse à tous, sceptiques et militants de première heure mêlés.

Le seul truc qui pourrait entacher l’admiration qu’Olivier voue désormais à l’auteur, c’est que finalement, ce livre, il y adhère tellement qu’il aurait voulu l’écrire, lui. Bref, Aymeric l’a grillé…

Arrêter de manger de la viande, mais pourquoi diable ?

Pour faire très bref, voici quelques-uns des arguments déployés par monsieur le journaliste :

- d’abord, produire de la viande, c’est mauvais pour la planète (produire 1kg de bœuf implique la dépense de 10 à 15 000 litres d’eau, soit l’équivalent d’une douche par jour pour un être humain pendant un an) ;

- ensuite, manger de la viande, c’est cruel parce que les animaux sont des êtres sensibles et que la plupart des élevages se font de manière intensive ;

- et puis de toute façon, de la viande, on en mange trop ; si tout le monde faisait comme nous, il faudrait 2 ou 3 planètes pour répondre à la demande.

Aymeric Caron met aussi les petits citoyens que nous sommes face à nos contradictions. Pour cela, il va piocher dans l’histoire, la littérature, les religions, les lois et fait un vrai tour du monde des comportements humains face aux animaux : au bout du compte, on voit bien qu’on n’est pas tous d’accord mais qu’on croit tous avoir raison !

Et tout ça avant même le scandale de la viande de cheval dans les lasagnes… il a du flair, cet Aymeric !

Et aussi, Aymeric Caron, il tort le cou à bien des idées reçues…

A commencer par celle qui veut que les végétariens, ils sont tout mous, tout flagada…

Il démontre ainsi que le végétarien peut être un homme à la fois fort et actif : Carl Lewis et Bill Clinton sont végétaliens ; les végétariens auraient aussi une meilleure santé (3 ans d’espérance de vie en plus !).

Et puis bon, y’a qu’à voir : quand il se déchaîne sur le plateau de Ruquier, on pourrait croire qu’il a bouffé du lion… et comment croyez-vous qu’il entretient ses mèches rebelles et grisonnantes ? En bouffant végé, messieurs dames !

Quant à Olivier ? Il est la preuve vivante que cette idée reçue n’est que du flan ! Déjà, il est si grand que je préfère discuter avec lui lorsqu’il est assis, ça m’évite de me bousiller les cervicales… et puis rien que dans ses manies de lecteur, on voit que la force est en lui : lire des gros pavés pendant des heures, ça lui fait même pas mal au poignet !

Pour conclure :

- vous vous demandez si vous, mouais, vous seriez vraiment convaincu par les dires d’Aymeric Caron ?

- vous vous dites que comprendre le fond de la crise alimentaire, ce serait un bon filon pour briller en société ?

Bah courez chez votre libraire et plongez dans la lecture de No steak !

Et puis souvenez-vous : manger du bœuf ou se doucher, va falloir choisir !

Olivier H., un lecteur végétarien, militant et admiratif !

Avertissement : ne vous méprenez pas sur le sourire qu’affiche Olivier sur la photo. Le livre n’est pas drôle. Mais voilà, sur les autres photos où il avait le visage adéquat, il avait aussi un léger double menton pas très flatteur (nan, mais tout le monde en a un lorsqu’il baisse la tête)… et puis ça aurait tout de même été dommage de se priver de son sourire émail diamant… de végétarien (et végan* depuis peu) celui-là aussi !

*Végan : qui ne consomme ni n’achète aucun produit issu d’animaux ou testés sur eux.

Olivier, ou la fin des gros steaks a sonné

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