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A la folire !
6 juillet 2014

Soizic, une bretonne open to the world !

Bretonne à quelques mètres près…

Comme son prénom le laisse entendre, Soizic est bretonne… et pourtant, elle a eu chaud aux fesses : la maison de ses parents est située juste derrière le panneau marquant l’entrée dans le département du Morbihan, et dans la région Bretagne… à quelques mètres près, c’étaient la Loire-Atlantique, les Pays de la Loire et l’éternel débat sur l’appartenance ou non de ce département à la Bretagne…

Grand bien lui en fasse : elle peut arborer le fanion de la Bretagne dans sa voiture, jouer de la cornemuse et s’initier aux danses bretonnes ou à la voile sans aucune ambiguïté…

Mais son attachement à la culture bretonne n’en fait pas pour autant une fille renfermée derrière ses murs de granit… une fois sa galette saucisse avalée, tante Soizic délaisse sa plaquette de beurre, enfile son ciré jaune, brave bruines et bourrasques, et, le regard tourné vers l’horizon, elle rêve d’ailleurs ! 

Aventurière en vrai ou par procuration…

Lorsqu’elle ne parcourt pas le globe – parce qu’on ne peut pas toujours être en vacances – Soizic cherche le voyage dans les livres : bien installée sur son canapé, une tasse de thé pour compagne, elle savoure le plaisir de ne pas être au bureau… C’est ainsi qu’elle aime se laisser embarquer dans les aventures vécues par les personnages des romans qu’elle lit.

Les policiers ? C’est pas sa tasse de thé parce que ça lui semble être toujours la même chose. Les histoires d’amour et de bonnes femmes ? Soizic trouve ça cucul la praline ! Quant à certains romans de Sartre ou de Michel Houellebecq, elle dirait que ça donne plutôt envie de se suicider…

Non, ce qui la fait triper, ce sont les romans de fantasy ou de voyage… Parmi les livres qu’elle a aimés, on compte Les piliers de la terre de Ken Follett, Sur la route de Jack Kerouac, les romans de Robin Hobb… et dans sa pile de livres à lire, l’histoire du Bugaled Breizh vue par Yann Queffélec, ou les péripéties du navigateur Joshua Slocum…

Un brin écolo par-dessus le marché…

Le livre qu’elle a choisi d’évoquer révèle une autre facette de sa personnalité : de par son métier, Soizic s’intéresse aussi à l’agriculture ! Mais attention, de toutes les agricultures, celle qui a conquis son cœur est une agriculture propre, respectueuse de dame nature !

Soizic et le livre de Charles-Hervé GruyerC’est ainsi qu’elle s’est tournée vers le roman de Charles-Hervé Gruyer : La femme feuille Soizic connaissait ses travaux en faveur de la permaculture, qu’il met en œuvre dans une ferme expérimentale de Haute-Normandie (en gros, une agriculture qui pousse le bouchon du bio encore plus loin, dans la lignée de Pierre Rabhi…). Avant ça, il a effectué de nombreux voyages, étudié les peuples primitifs et sensibilisé les jeunes à la préservation de la faune et de la flore des océans sur un navire école, entre autres… Alors elle a voulu voir ce que le monsieur avait sous la plume…

La femme feuille, ça se passe en Guyane ; c’est l’histoire d’une jeune étudiante en ethnologie qui décide de se rendre auprès d’une tribu, au plus profond de la forêt amazonienne, accompagnée d’un jeune Indien… au fil de leur parcours, le lecteur découvre le mode de vie de la tribu, bien loin du monde moderne. C’est aussi la question du déracinement que soulève Charles-Hervé Gruyer, à travers ces personnages pris entre deux univers radicalement opposés…

Soizic y a aimé l’atmosphère d’aventure, de voyage et de découverte – mais elle avoue avoir été un peu déçue par l’histoire « qui ne casse pas des briques » : comme ça, si vous le lisez, vous éviterez la déception et remercierez tante Soizic de ne pas être allée dans la sur-promesse !

Comment ça, bobo ?

Bon, c’est vrai qu’elle porte des foulards colorés, qu’elle est fan de musiques du monde, qu’elle aime les festivals en tout genre et qu’elle ne craint pas de dormir à la dure, dans le froid d’un combi Volkswagen… Alors oui, si nous étions de ceux qui mettent les gens dans des cases, on pourrait céder à cette facilité… mais d’abord, un bobo, c’est quoi ?

Soizic C., une lectrice bretonne, mais pas que…

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