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A la folire !
5 juin 2014

Patrick, le gars qui met la Brière dans ses livres

Jusqu’à maintenant, j’ai beaucoup parlé des lecteurs… mais qu’en est-il de ceux qui les écrivent, les livres ? On dit qu’un écrivain est avant tout un lecteur, c’est’y vrai, c’est’y pas vrai ?

Poser des questions à des écrivains, ça fait peur (parce qu’on imagine qu’un écrivain est quelqu’un de vachement intelligent…) ; du coup, pour dédramatiser la chose, j’ai choisi de commencer mes petites investigations par Patrick, mon père… La frangine avait bien essuyé les plâtres de mes entretiens avec les lecteurs, alors fallait bien le mettre lui aussi à contribution…

Où va-t-on, papa ? Je n’sais pas, mais on y va !

C’est quoi ton titre, là ? me dirait-il. C’est l’extrait d’une chanson de La Tordue, et je le mets si je veux, parce que ça colle bien avec la suite !

Bref, il faut le dire, Patrick n’est pas un gros lecteur ; il s’est intéressé aux bouquins des autres depuis que lui, il en écrit. Romans ou documentaires, ce qui le branche, ce sont les livres qui traitent d’histoire. Il lit pour apprendre quelque chose et se documenter en vue de ses futurs écrits – pour le gars Patrick, la précision historique, c’est important !

Pourquoi l’histoire ? Parce que, dit-il, si on ne sait pas où on va, du moins sait-on d’où l’on vient – et ouais !

Les lectures de Patrick

Comme les enfants qui ont leur jouet favori du moment et ne s’en séparent pas, Patrick aime bien emmener avec lui le livre qu’il est en train de lire et faire partager son enthousiasme à son entourage.

patrick-la-vie-privee-des-francaisPendant plusieurs mois, il a trimballé un énorme bouquin – couverture rigide, papier glacé, textes complétés par des illustrations : La vie privée des Français à travers l’histoire de France ; un ouvrage collectif qui aborde tous les aspects de la vie quotidienne de nos ancêtres, du Moyen Age à Napoléon. La religion, les vêtements, les repas, l’intérieur des maisons, l’armée et la guerre, la vie des riches, des pauvres… ce que Patrick y a aimé, c’est l’exhaustivité des thèmes traités – un éclairage précieux sur les habitudes et façons de vivre des Français à travers les époques.

Sa dernière lecture ? La légende de la mort, d’Anatole Le Braz... une collecte des histoires et croyances autour de la mort de nos amis les Bretons… on y retrouve notamment les signes qui indiquent que la mort va frapper telle ou telle maison… flippant ? Pour vous peut-être, mais Patrick il a même pas peur – parce qu’un papa, ça n’a jamais peur !

Et en ce moment, il lit deux livres à la fois : Au revoir là-haut, de Pierre Lemaître – le Goncourt, s’il vous plaît, offert par la frangine. « Il a eu du mal à s’y mettre » le balance Marie-France, ma mère… mais finalement, il aime bien… et quand il a envie de faire une pause, il retrouve son pote Anatole avec Les contes du soleil et de la brume.

Et dans ce qu’il a écrit...

Patrick, c’est pas un gars facile à manager. Je lui ai demandé lequel, parmi les livres qu’il a écrits, était son préféré, et il a pas répondu à la question…

patrick-roussel-germain-de-briereIl a un attachement particulier pour Germain de Brière, son premier roman, justement parce que c’est avec ce livre qu’un éditeur lui a fait confiance.

L’Oubli des marais, c’est peut-être le plus personnel : l’histoire réinventée de son grand-père, qui lui donne aussi l’occasion d’évoquer les deux facettes de la guerre 14-18 : la vie au front et celle de la famille, à l’arrière des combats.

Celui qui lui a procuré le plus grand plaisir dans l’écriture, c’est le Diable de Brière : là Patrick s’est lâché et a décrit un crime atroce commis par un certain Mathias pendant la période de la Révolution Française. « Mais où donc’ il va chercher tout ça ? », s’est exclamé ma grand-mère à la lecture du meurtre...

Et puis Patrick aime bien aussi travailler avec d’autres gens :

  • Jacques, qui a fait de belles aquarelles des paysages de Brière dans Soleil de Brière,
  • Jean-Marie, photographe et éditeur, avec lequel il prépare en ce moment un ouvrage illustré Entre Loire et Vilaine,
  • et avec ses amis les conteurs de Brière, pour la publication de Vu de l’esprit.

Ces sauvages de Brière

Si tous ses bouquins parlent de la Brière, Patrick affirme que ce n’est pas par chauvinisme, mais parce qu’il préfère parler de ce qu’il connaît le mieux ; et la Brière, c’est chez lui.

Et puis s’il souhaite que l’on retienne quelque chose de tout ça, c’est justement cette image positive de la Brière qu’il s’échine à faire passer : celle d’un marais, avec ses traditions, ses mystères et ses habitants.

Quoi, les briérons, ces gens bizarres, un peu sauvages sur les bords, qui vous accueillent à coup de fusil si vous n’êtes pas des leurs ? Bah, si vous veniez vérifier par vous-mêmes ? Les 25 et 26 juillet prochains, à la nuit tombée, aurez-vous le courage de rester 1h30 au milieu d’eux et des quelques ragondins qui leur tiennent compagnie, pour assister au son et lumière Saint-Lyphard sous la Révolution ?

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