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A la folire !
20 février 2014

Aurélie et les histoires tristes qui la rendent pas triste

C’était il y a… 4 mois déjà !

Quand Aurélie m’a parlé du livre de son choix, nous étions sur une plage de Saint-Paul à la Réunion, il faisait plutôt bon, les requins étaient planqués derrière la barrière de corail et c’étaient les vacances… « Tu nous emmerdes avec ta nostalgie, on s’en fout ! » - voilà ce qu’elle a probablement envie de me dire à la lecture de ces lignes…

Aurélie, elle aime pas les gens qui se plaignent, se regardent le nombril ou s’énervent pour des conneries… elle pratique la zenattitude doublée d’une bonne dose de cestpasgravologie… Et puis d’abord, à la plage, elle préfère regarder les gens que répondre à des questions sur des bouquins… parce que les gens, hormis ceux qui passent leur temps à geindre, elle les aime bien ; c’est pareil dans les livres : elle préfère les bouquins qui parlent de vrais gens avec de vraies histoires. Policiers et livres fantastiques la font fuir !

La lecture au feeling

Comme toute fille zen qui se respecte, Aurélie prend le temps de faire les choses : pour choisir un bouquin, elle flâne dans les rayons des librairies ou de la bibliothèque et fait son choix au feeling ! Elle se laisse séduire par les 4e de couverture, selon l’envie et l’humeur du jour. Savoir qui a écrit quoi, c’est pas sa préoccupation première : ce qui compte, c’est de découvrir une histoire.

C’est vrai qu’à la dépeindre comme ça, on pourrait penser qu’elle a 2 de tension… mais pas du tout : un tel art de vivre suppose aussi un certain sens de l’organisation ! Et sur ce point, Aurélie est infaillible ! Preuve à l’appui : ses lectures de ces derniers mois sont soigneusement répertoriées dans un fichier Excel, avec petit commentaire sur son appréciation du bouquin en question… question de prévoyance : des fois qu’elle reviendrait toute contente de la bibliothèque et se rendait compte au bout de quelques pages qu’elle a déjà emprunté ce même livre ! La méga loose pour quelqu’un qui n’aime pas mais vraiment pas faire deux fois les mêmes choses !

Ça dépend ça dépasse

Comme Aurélie n’aime pas les habitudes, elle lit « quand elle a du temps » ; et justement, elle en a eu pas mal, du temps, ces derniers mois, alors qu’elle travaillait à la vente dans une cave à vin de Saint-Denis… à la Réunion, le rhum, ça marche mieux que le vin ; alors en attendant le client, plutôt que de noyer son ennui dans les bouteilles qui l’entouraient, elle a pris la sage décision de se plonger dans la lecture…

C’est entourée de bouteilles pleines qu’elle a parcouru La couleur des sentiments de Kathryn Stockett…

Une histoire de femmes

aurelie-la-couleur-des-sentimentsL’intrigue se déroule dans les années 60, dans le Mississipi : dans les grands domaines tenus par des Blancs, les femmes noires sont les domestiques ; elles font le ménage, la cuisine, élèvent les enfants et vivent des trucs pas drôles tous les jours. L’héroïne du roman est une jeune blanche qui revient dans le domaine de ses parents après plusieurs années d’études dans une grande ville. Elle cherche à savoir ce qu’est devenue la bonne qui l’a élevée et souhaite écrire un livre sur les conditions de vie de ces domestiques noires ; c’est ainsi qu’elle se rapproche de l’univers de ces femmes et bouscule les conventions.

Les chapitres se succèdent du point de vue de 3 femmes différentes : la jeune fille en question et 2 domestiques. La fin ? Bah Aurélie ne s’en souvient plus, donc ça tombe bien, ça gardera le suspens intact…

L’histoire et l’univers dépeint sont plutôt pas gais, mais l’auteure laisse une belle part à la dérision ; le fait de passer des larmes au rire permet de dédramatiser la situation : c’est ça qu’Aurélie aime bien dans un bouquin… trouver de l’espoir là où on n’en attend pas forcément.

D’ailleurs, en ce moment-même, elle est en pleine lecture de Juste avant le bonheur d’Agnès Ledig : et là, tout pareil ! A certains moments, elle se marre, et à d’autres, elle est obligée de cacher ses larmes montantes derrière ses mèches blondes pour éviter que son cher et tendre, détournant les yeux de l’Indiana Jones qu’il regarde, ne s’en rende compte (l’homme est un animal moqueur et sans pitié…).

La recette de l’optimisme ?

Evidemment, après de telles lectures, quand vous débarquez avec votre mèche qui se met pas comme vous voudriez, votre ongle cassé ou le sens complexe qui pourrait se cacher derrière un texto qui semble de prime abord anodin mais peut-être ne l’est pas tant que ça… bah vous frappez pas à la bonne porte !

Après une brève phase de déni (« quoi ? y’a même pas le droit d’être aigrie dans ce pays ? »), s’ensuit une prise de conscience courte mais efficace (« mais je suis une grosse chieuse, en fait [ou un gros chieur, ça marche aussi] »), qui précède une grande sensation de décompression… faut se l’avouer, un bon coup de pied aux fesses, ça fait plutôt du bien parfois !

Et si fréquenter une Aurélie qui lit des livres tristes qui la rendent optimistes, c’était aussi bon pour la santé que manger 5 fruits et légumes par jour ?

Aurélie P., une lectrice qui lit la vie des gens quand elle s’ennuie – et qui, toute blonde soit-elle, a corrigé les fautes d’orthographe de cet article !

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